Source: e-cancer.fr

Etude HYGROMEL : étude de phase 2 visant à évaluer deux schémas d’hypofractionnement modifié de protonthérapie, chez des patients ayant un volumineux mélanome de la choroïde. Le mélanome de la choroïde est une tumeur cancéreuse de l’oeil qui se développe au niveau de la choroïde située derrière la rétine, longtemps traité par énucléation. La protonthérapie (radiothérapie ultra précise utilisant des faisceaux de protons) a révolutionné la prise en charge de ces mélanomes permettant une approche curatrice non mutilante avec conservation du globe oculaire sous certaines conditions. Une voie d’optimisation de la radiothérapie en cas de gros volumes d’irradiation est proposée en diminuant la dose par fraction et en augmentant le nombre de fraction (c’est ce qu’on appelle l’hypofractionnement modifié). L’objectif de cette étude est d’évaluer deux schémas de fractionnement de protonthérapie chez des patients ayant un volumineux mélanome de la choroïde. Des examens seront réalisés avant inclusion du patient : un examen ophtalmologique initial et du fond d’oeil pré- et peropératoire, une rétinographie et angiographie ainsi qu’une échographie du foie. Une pose de clips sera réalisée 2 semaines avant le début du traitement : 4 marqueurs de référence seront placés sous anesthésie locale ou générale sur la sclérotique (partie blanche et opaque de l’oeil). Un scanner oculaire de repérage sera pratiqué puis les patients recevront 3 simulations de 15 min chacune : une 1ère pour que le plan de traitement préparé soit réalisable, une 2ème pour s’assurer de la faisabilité du plan de traitement et pour contrôler l’ensemble des paramètres, et enfin une 3ème permettant de vérifier qu’aucun problème n’est mis en évidence nécessitant l’apport de dernières modifications. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du premier groupe (groupe de référence) recevront 8 séances de simulation dont 4 seront suivies de traitement par protonhérapie de 13 Gy, soit un total de 52 Gy. Les patients du deuxième groupe (groupe expérimental) recevront 8 séances de simulation, toutes suivies de traitement par protonthérapie de 6,5 Gy, soit un total de 52 Gy. Chaque irradiation dure 10 secondes. Tous les 6 mois pendant 2 ans, un bilan complet de l’oeil et un bilan par imagerie du foie seront réalisés.

Essai ouvert aux inclusions
University Hospital of Essen MAJ Il y a 4 ans

Étude ADMEC : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer l’efficacité d’une immunothérapie nivolumab (Opdivo®), ou ipilimumab (Yervoy®) chez des patients ayant un carcinome à cellules de Merkel complétement réséqué. Le carcinome à cellules de Merkel est un cancer rare mais très agressif de la peau, dont l’incidence augmente rapidement. Les deux principaux facteurs contribuant au développement des carcinomes à cellules de Merkel sont l’exposition chronique au soleil et l’immunosuppression. Presque la moitié des patients avec un carcinome à cellules de Merkel enlévé chirugicalement auront des rechutes loco-régionales ou des métastases à distance dans les deux ans après le diagnostic de ce cancer. Jusqu’à présent il n’y a pas une thérapie adjuvante établie pour les patients ayant un carcinome à cellules de Merkel complétement réséqué et aucune des thérapies disponibles n’a montré une amélioration de la survie globale des patients ayant des métastases. Par conséquent, il est nécessaire de trouver des nouvelles stratégies thérapeutiques adjuvantes et palliatives pour ces patients. L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’une thérapie adjuvante qui agit sur le système immunitaire des patients ayant un carcinome à cellules de Merkel complétement réséqué. Les patients sont répartis de façon aléatoire dans l’un des deux groupes qui vont recevoir un traitement ou dans le groupe d’observation après la résection complète du carcinome à cellules de Merkel. Les patients du premier groupe recevront du nivolumab par voie intraveineuse toutes les 4 semaines pendant 1 an. Les patients du deuxième groupe recevront de l’ipilimumab par voie intraveineuse pendant 90 minutes toutes les 3 semaines jusqu’à un total de 4 cures. Les patients du troisième groupe (groupe observationnel) ne recevront aucun traitement, mais ils seront suivis pendant la durée de l’étude.

Essai ouvert aux inclusions
Sanofi MAJ Il y a 4 ans

Étude ACT15319 : étude de phase 1-2 randomisée évaluant l’efficacité et la pharmacocinétique de l’isatuximab en association avec du cemiplimab et celles de l’isatuximab seu,l chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC) ou un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) de stade avancé. Un cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente, pouvant se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique développent une maladie résistante à la castration. Le docétaxel est le traitement de référence du cancer de la prostate métastatique résistant à la castration mais de nouveaux traitements pourraient présenter une efficacité plus importante dans le cadre du traitement de ce cancer. Le cancer du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon qui se multiplient de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, représentant 85 à 90 % de l’ensemble des cas de cancers du poumon. L’isatuximab est un anticorps monoclonal ciblant un antigène présent sur les cellules tumorales. Le cemiplimab est un traitement d’immunothérapie agissant sur le système immunitaire pour le rendre apte à attaquer les cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la pharmacocinétique de l’isatuximab associé à du cemiplimab et celles de l’isatuximab seul chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ou un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé. L’étude comprendra 2 phases : 1 - Lors de la 1ère phase, tous les patients recevront de l’isatuximab associé à du cemiplimab. La dose d’isatuximab sera régulièrement augmentée par groupes de patients afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la deuxième phase. 2 - Lors de la 2ème phase, les patients seront répartis en 4 groupes en fonction de leur maladie. Les patients du 1er groupe seront répartis aléatoirement en 2 sous-groupes : * Les patients du 1er sous-groupe recevront de l’isatuximab à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la première phase, associé à du cemiplimab. * Les patients du 2ème sous-groupe recevront de l’isatuximab seul à une dose différente de celle déterminée lors de la première phase. Les patients du 2ème groupe recevront de l’isatuximab à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la première phase, associé à du cemiplimab. Les patients du 3ème groupe recevront de l’isatuximab à une dose différente de celle déterminée lors de la première phase, administré seul ou associé à du cemiplimab. Les patients du 4ème groupe recevront de l’isatuximab à une dose différente de celle déterminée lors de la première phase, associé à du cemiplimab. Les patients seront suivis jusqu’à 12 mois après l’inclusion du dernier patient dans l’étude.

Essai ouvert aux inclusions